Alors que le groupe Michelin a annoncé en ce début d’année 2017 une belle amélioration de sa rentabilité pour l’année 2016, avec un record établi à une marge opérationnelle de 12,9 %, le groupe a également précisé que les recettes des ventes ont diminué.
Le prix du caoutchouc comme principal facteur
Comment explique ce décalage ? La première et principale raison du frein des ventes de Michelin réside dans l’augmentation du prix du caoutchouc, ingrédient évidemment essentiel à la fabrication des pneus. En dépensant près de 2 milliards d’euros rien que dans sa matière première, le groupe de pneumatique français doit gérer ses investissements et maximiser la rentabilité de ses produits transformés.
La montée du prix du caoutchouc s’agrémente d’une compétitivité accrue de la part des concurrents du groupe, notamment en Asie ou les firmes asiatiques prennent de plus en plus de force dans leur marché interne, et bientôt externe. Pour autant, cela ne signifie pas que l’entreprise Michelin périclite de si tôt. En 2011, déjà, les prix du caoutchouc avaient connu une telle flambée que la société avait procédé à un grand plan d’économie pour rester viable sur le moyen et long terme. Une stratégie qui semble porter ses fruits, puisque malgré les fluctuations du marché, Michelin conserve une position dominante dans le secteur du pneu.
8% plus cher en moyenne sur les gammes Michelin
Concrètement, les particuliers et professionnels peuvent s’attendre, selon les spécialistes, à voir une augmentation de 8 % des pneus Michelin en moyenne, variant entre 5 et 10 % dans les faits suivant les modèles. Une augmentation des prix planifiée et justifiée par la direction de Michelin, s’inscrivant dans leur politique de minimisation de dettes. L’augmentation sera appliquée dès la fin du mois d’avril 2017.
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